quinta-feira, 3 de março de 2011

Faz parte da História... (João Heitor)

Faz parte da História...
Mas em 2011, ainda, coordena e edita em Lisboa um livro do seu amigo Jaime Gonçalves: Farrapos da Emigração. Memórias de vida de emigrantes
Manda fazer 200 Livros. Cada um de 450 páginas de português.
Numa 2ª feira de Fevereiro levanta-os da editora e carrega-os, talvez de táxi, para o seu apartamento em Odivelas - 2º andar ás costas. Tem 60 anos.

Arranca na 3ª feira de avião de Lisboa para Paris, carregando consigo 30 quilos de Livros, carga máxima permitida o que deu uns 60 livros. Despoja-se das suas roupas e compra num chinês um saco para a carga dos livros.
4ª e 5ª feira , em Paris, organiza a Vernissage ou o Lançamento do Livro no Consulado de Portugal em Paris. Pensa no cocktail e elabora os convites.
Pessoalmente, por correio, por email, por telefone mobiliza pessoas das sua rede de amigos, das suas redes comerciais, das suas redes sociais.
Na 6ª feira passada consegue meter na sala do Consulado umas 150 pessoas, dos mais variados matizes Gente da 2ª Geração e 3º Geração (os mais novos). Formados e não formados, empresários com sucesso, gente da cultura , do comércio e inserida nas entidades e organização francesas. São Bi- tanto portugueses como de franceses. A geração do seu pai, dos operários, das porteiras de Paris, já se diluiu.

Este Missionário bota discurso, galvaniza a plateia e elogia a obra do seu amigo escritor Jaime Gonçalves. Nascem ideias destas gentes em prol da Cultura Portuguesa.
Vende a quase totalidade dos livros que levou. Desmancha a tenda e o João Heitor ou o João Portugal é desafiado para novas tarefas em prol da Cultura Portuguesa.
Sábado está na Rádio ALPHA, com o seu amigo Jaime. No Domingo está em Versalhes numa associação de portugueses, com o seu amigo e vende o resto.
Quantas Associações de Portugueses irá visitar levando o livro? Quantas Associações de Portugueses ele não visitou no passado, na sua actividade de 20 anos de Livreiro, levando os livros dos autores portugueses? Vendeu livros em Paris, arredores de Paris e algumas cidades de França. Vendeu livros em Marrocos e no Brasil. Parte do seu espólio morreu na Suíça no Verão passado. Tem um espólio de mais de 10 000 livros que distribui pela sua casa e armazéns de amigos, dado o fecho da Lusophone. Talvez alguns irão descansar na Biblioteca da Mêda. Livros levados de Lisboa a Paris e vice-versa em centenas de viagens de carro. Nos primeiros tempos dormia-se no carro e ia-se pelas estradas nacionais, poupança nas portagens. Tive a primazia de o acompanhar, algumas vezes, neste calvário do livro e da vida.
Enfim, ficamos por aqui.

Nesta 2ª feira arranca de avião de Paris a Lisboa, onde chega á noite. 3ª Feira, ontem, esteve comigo, transporta mais ideias e desenvolve. 4ª feira, carrega mais 60 livros, carga máxima do avião e parte de novo para Paris. Hoje 5ª feira vai estar não sei aonde. É preciso vender quando a onda criada ainda tem crista.

Aos 60 anos edita ainda, carrega ainda para Paris, passou uma vida a carregar e a vender livros em Paris.
Só por Fé e só um missionário a divulga.
A Fé deste Missionário está nos livros da Cultua Portuguesa . O seu Deus, o nosso Deus só pode estar no meio dos livros.

Este é o irmão, o pai, o marido, o cunhado, o tio, o amigo que temos.

Egidio Heitor
03-03-2011

Actividades Culturais em Paris (João Heitor)





Tio João


Établi en France depuis 33 ans, João Heitor est, aujourd’hui, un synonyme du mot livre, pour la Communauté Portugaise résidente aussi là-bas. Libraire et éditeur, il diffuse la langue et la culture nationales, à partir du cœur du Quartier Latin Parisien où sa Librairie Lusophone est considérée comme le point de rencontre par tous ceux qui aiment énormément la littérature portugaise.


C’est João Heitor qui, dans son allure décontractée, qui m’a d’abord attiré l’attention sur la petite plaque allusive à António Nobre, située sur la façade du nº 12 de la rue de la Sorbonne, où le poète à vécu, en 1890-1891. Au ré-de-chaussé, il existe maintenant un petit et coloré “Sun coffee” dont les paninis et les viennoiseries, bien en évidence font de l’ombre aux deux plaques allusives aux deux poètes qui y ont vécu. António Nobre et, plus tard, Ossip Mandelstam ont partagé la vue sur la superbe Sorbonne qui surplombe le Quartier Latin et dont la grouillante vie culturelle aurait fait l’objet d’inspiration au poète portugais pour la composition de sa première œuvre - "Só", édité à Paris, en 1892.

Dans le regard de João Heitor, on voit encore l’éclat lorsqu’il raconte les difficultés surmontées pour réaliser un tel hommage à l’auteur de “Lusitânia no Bairro Latino” justement parce qu’il s’agissait du voisinage de la fameuse université. Aujourd’hui, une fois les adversités vaincues, c’est avec plaisir qu’il indique l’itinéraire de moins de cinq minutes qui sépare sa librairie de l’ancienne maison du poète.

Dans les alentours de la rue Sommerard, où il y a 20 ans, il a ouvert pour la première fois la porte de sa Librairie Lusophone, tous le connaissent comme le « Portugais des livres », une désignation dont il est fier.

Lorsqu’il y a 36 ans, il a quitté le Portugal, João Heitor était un adolescent idéaliste qui trouva sa motivation pour se laisser mener par les grands idéaux universitaires avec lesquels il a eu contact, par son éducation, au sein de la « Congregação Cambodiana », à Viseu.

Avant son départ pour la France, en 1974, il a passé trois ans à étudier et à travailler en Espagne, ce qui a contribué à la formation de l’homme qui, plus tard, réalisa une maîtrise en sociologie à l’« École des hautes études en sciences sociales”, à Paris. Aujourd’hui, il reconnaît posséder « l’esprit structuré par la méthodologie de l’école française » allié au « côté poétique et spontané des portugais” le dote d’instruments de combat et de dynamisme nécessaires à l’exercice de la fonction qu’il a choisi.

Son arrivée « aux lettres » avec l’ouverture de la librairie en 1987, c’est naturellement faite à travers de la passion qu’il a toujours eu pour les livres et la culture portugaise. Loin derrière se trouve l’époque de l’enseignement du Portugais aux générations des immigrés portugais en France et des revendications culturelles des différentes structures associatives qui, en tant que jeune récemment arrivé à Paris, il a aidé à construire.

Aujourd’hui, à 55 ans, il raconte comme il se sent comblé à l’idée de savoir qu’ « il a marqué la communauté par le livre » et il a le plaisir de pouvoir recevoir avec amitié tous ceux qui franchissent la porte de sa librairie à la recherche d’auteurs lusophones, dans la langue d’origine ou dans les multiples traductions en Français qu’il a aussi en vente. Il sait que sa librairie est devenue un point de rencontre, où des éléments de la communauté portugaise et des étrangers de différentes nationalités se rassemblent autour de la culture portugaise. Il sourit avec joie lorsqu’il rappelle que beaucoup d’enfants d’émigrés ont eu leur premier contact avec la littérature portugaise à travers de sa “Lusophone”. “J’ai construit des ponts, des fenêtres, c’est ce qui a de plus beau dans mon projet”.

Il y a près de six ans, il a décidé de se lancer un nouveau défit, et de réunir l’édition à da librairie, avec une longue carrière de libraire déjà. Pour cet homme, né à Meda, qui “pour réaliser son rêve, il a tout vendu” se lancer dans l’édition était devenu inévitable, essentiel pour la divulgation de ce qui se créé de mieux au sein de la communauté portugaise en France. Il a alors fondé la “Éditions Lusophone”, consacrée à l’édition d’auteurs lusophones, qui reflètent la richesse de la langue portugaise. De son catalogue qui compte déjà près de 60 œuvres, les œuvres de la collection “Testemunhos” sont les plus remarquables, où plusieurs œuvres de luso descendants ont déjà été publiées et de la collection “Universitária”, dédiée à la publication de thèmes philosophiques – comme “L’Universel et le Singulier dans la saudade – une philosophie de l’interculturel” de Adelino Braz, doctorat en philosophie par l’Université Paris I/ Panthéon Sorbonne – ainsi que “d’autres actes et thèmes universitaires”.

Pour João Heitor, qui s’assume comme un « libraire boulimique », une fonction qu’il exerce avec le plus grand plaisir, « le temps passe trop vite » et les deux heures qu’il passe de chez lui jusqu’au travail, il le passe à lire. À la librairie, il garde religieusement les manuscrits et certains des essais à éditer prochainement. Il avoue qu’il a en tant qu’« agent de divulgation de la culture portugaise », « des plans jusqu’à la fin de sa vie » et parmi ses rêves qui n’ont pas encore été réalisés se trouve aussi la publication d’un livre qu’il a écrit pour lequel il a déjà trouvé un titre – « Les mémoires d’un petit libraire portugais au Quartier Latin”.

(texte publié dans la revue “Magazine Artes” du moi d’avril 2007, revu en mai 2007) http://www.susanapaiva.com